licencie pour un refus de baisse de salaire, par BR 3007, OVER BLOG
Samedi 4 juillet 2009
C’est le 29 janvier 2009, lors d’une réunion générale, qu’ouvriers et employés d’Osram, filiale du groupe allemand Siemens, se sont vu proposer une baisse de 12 % du taux horaire de leur rémunération, étalée sur trois ans. En cause, la directive européenne de décembre 2008 fixant la disparition des ampoules à incandescence à partir du 1er septembre 2012 et la suppression des ampoules dépolies au 1er septembre 2009. « Ces dernières représentent 50 % du volume produit à Molsheim, explique le PDG d’Osram France, André Lebihan. C’est un arrêt brutal, qui s’ajoute à la situation économique dégradée. Nous avons déjà mis en place une ligne qui produit des halogènes basse consommation et nous voulons continuer à investir sur le site, en développant la logistique. Mais nous devons nous rapprocher des coûts de production de notre usine slovaque. » L’usine de Molsheim emploie 730 personnes, dont 125 cadres. Ces derniers ne sont pas touchés par la baisse des salaires. Sur 600 personnes concernées, 500 ont accepté. Les 108 qui ont refusé font l’objet d’un licenciement économique. Ils ont porté l’affaire devant le TGI de Saverne (Bas-Rhin). « Une première en France » « Les salariés tirent leur droit de l’accord collectif sur les 35 heures, signé en 1999. Il ne peut pas être remis en cause de façon individuelle, explique Me Ralph Blindauer, qui représente le groupe des 108. Cette affaire est une première en France. » Isabelle Astié, secrétaire du comité d’entreprise et déléguée Force ouvrière, a pris la tête de la contestation. « La direction dit vouloir sauvegarder tous les postes fixes. Or nous avons actuellement 130 intérimaires sur le site. Pourquoi ne pas commencer par là ? demande-t-elle. Nous nous battons aussi pour ceux qui ont accepté de baisser leur salaire. » Une délégation des salariés d’Osram doit être reçue mardi à Bercy.
Par br3007 - Publié dans : travail - Communauté : SANS EMPLOI - NOS COMBATS !