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Michel Lhérot anime l’atelier de l’APEIS : « Un atelier pour réduire la fracture numérique ».
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Pour sortir du chômage, on peut reprendre confiance et apprendre l'informatique. L'APEIS, association de travailleurs privés d'emploi, a le clavier
solidaire.
Dans la salle, Éric, Barbara et Pascal, pianotent devant une rangée d'ordinateurs. On discute ; chacun y va de son raccourci ou de sa mise en forme. Deux fois
par semaine, les adhérents viennent se perfectionner à l'association berruyère. Entre les écrans, Michel Lhérot navigue d'un poste à l'autre, le tournevis dans la poche de chemise : «
On prend tout le matériel informatique qu'on nous donne et on arrange ». Une barrette de mémoire, par ci, et un processeur, par là, tout est calculé au plus juste : « On met des
ordinateurs à disposition de nos adhérents contre une somme modique et les logiciels sont gratuits, reprend le président de l'APEIS. Mais l'informatique n'est pas une fin en soi
». Avant le Net, il y a le réseau humain : « L'entraide, la solidarité et l'amitié », le credo de l'association. Et pour se connecter, on commence par partager le café, les
liens se prolongent derrière l'écran. « Ça m'a permis de renaître, raconte Éric. J'ai eu un traumatisme crânien, après un accident. J'étais comme un légume et je suis venu.
L'informatique m'a permis de me retrouver. » A ses côtés, Laurent ajoute : « Je suis cariste ; j'aimerais suivre une formation pour la gestion informatique de stocks. Mais je
voudrais apprendre à me débrouiller, avant ». Il y a une vie après le CV ou les annonces de l'ANPE sur Internet.
“ Ouvrir des portes ”
Quand le travail n'est plus là, c'est souvent la vie qui s'écroule. « On a honte d'avoir perdu son emploi, on se renferme, ce qui n'arrange rien !, souligne Michel Lhérot, toujours
en recherche d'ordinateurs et de bénévoles. L'informatique permet d'ouvrir des portes pour le travail mais aussi pour soi. »
Contact : Association pour l'emploi, l'information et la solidarité (APEIS), 8, rue Galilée, à Bourges. Permanences mercredi et vendredi, à partir de 14 h,
tél. 02.48.65.89.49 ou 06.83.92.28.76.
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